Les syndicats créés au départ pour défendre les intérêts des travailleurs, vont donner une allure politique à leurs revendications vers les années 1950. De 1955 à 1958, les syndicats vont régulièrement déclencher des grèves sur un double fond professionnel et politique. Les syndicats vont être le bras armé des partis politiques dans la lutte pour l’indépendance.
Sevi Paulin Akouété naquit à Grand -Popo au Dahomey (actuelle République du Bénin). Après avoir été instituteur, puis commis des services administratifs de l’enseignement, il est porté à la tête du mouvement syndical naissant du territoire du Togo. Il meurt à Cotonou, le 12 octobre 1996 à 96 ans. Il va être secrétaire général de l’USCT (Union des Syndicats Confédérés du Togo) de 1947 à 1958 avant d’être nommé ministre du travail et de la fonction publique dans le gouvernement de Sylvanus Olympio. Le 19 avril 1958, Paulin Akouété, en sa qualité de secrétaire général de l’USCT, transmet une motion adressée à Max Dorsinville, commissaires des Nations unies, chargé de la supervision des élections. Cette motion énumère les mesures à prendre pour l’inscription des électeurs sur les listes électorales. Une grève est prévue pour le 23 avril, alors que les élections devraient avoir lieu le 27 avril les autorités cèdent. Ce préavis de grève aura permis l’augmentation des inscriptions de 900 à 5000. En outre, le syndicaliste Sévi Paulin Akouété sera élu député à l’issue des élections de 1958 sous l’étiquette indépendant. En substance, on peut dire que les syndicats ont joué un rôle décisif dans le dernier corps à corps décisif avant les élections de 1958, n’eut été leurs apports, que les nationalistes n’auraient peut-être pas gagné ces élections qui réclamaient l’indépendance immédiate. Ils auront été jusqu’ au bout des artisans majeurs de la lutte pour l’acquisition à la souveraineté internationale de notre pays et Paulin Akouété était une figure de proue de ce syndicalisme togolais.
WENU Kodjo Jean-Marie
Référence :
Godwin tété, l’histoire du Togo : la quête palpitante de l’ablodé
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