Dans la lutte pour accéder à l’indépendance il est impossible d’ignorer l’imposante
personne de MEATCHI Idrissou Antoine qui n’a ménagé aucun effort pour la
souveraineté du Togo et son rayonnement. Né le 13 septembre 1915 à Sokodé il meurt le 26 mars 1984 à la prison civile de Sansanné Mango à l’âge de 68 ans.


SA LUTTE

Partisan de l’UCPN (Union des Chefs et Populations du Nord) et ensuite de UDPT( Union
Démocratique du Peuple Togolais), MEATCHI Idrissou Antoine lutte pour l’indépendance progressive du Togo et surtout pour l’unité de l’ensemble du territoire togolais. C’est cela qui conduira ses différentes
actions et prises de position.


SON PARCOURS: ENTRE POLITIQUE, EXIL, PRESIDENCE ET PRISON

Après ses études à l’école primaire supérieure de Lomé et à l’Ecole Normale Frédéric
Assomption de Katibougou au Mali, MEATCHI Idrissou Antoine poursuit ses études en
agronomie en France où il en ressort ingénieur spécialisé en agronomie tropicale.
A son retour au Togo il occupe successivement les postes de; Adjoint au Chef service
de l’agriculture à Lomé, Chef de la circonscription administrative de Kloto puis
Directeur de la ferme-école de Tové.
Une fois en politique, il est nommé au conseil de gouvernement en 1955.
En 1956 il devient ministre de l’agriculture puis ministre des Finances en 1957.
Aux élections législatives d’avril 1958 il est élu député de Pagouda partisan de l’UCPN
(Union des Chefs et Populations du Nord). Il devient par la suite le chef du parti.
Suite à son opposition contre les élections législatives monopartites de 1961 et à
l’adoption de la constitution de 1961, Antoine sera emprisonné à la prison civile de
Lama-Kara où il s’échappe quelques jours après puis s’exile au Ghana.
Après le coup d’état de 1963 suite à la sollicitation de l’armée il revient et devient vice-président du Togo sous Nicolas Grunitzky. Il est aussi ministre des Finances de
l’économie et du plan. Il faut noter que ses rapports avec le président furent tendus, ce
qui laissera une faille pour le coup d’état de 1967. Il devint alors directeur de l’économie rurale.
En 1982 il arrêté pour officiellement d’après le rapport final de CVJR volume 1 pour
“malversations lors de l’achat de silos à la société Togo grain” et “officieusement pour
son opposition au gouvernement Eyadéma” d’après wikipédia (dernière modification du
10 juin 2023).
Il sera détenu à Lomé avant d’être envoyé à la prison de Sansanné-Mango où il meurt
dans des conditions inhumaines comme le rapporte Amnesty International et le rapport
final de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) volume 1.

Par ONIANKITAN Ayodélé Wilfried

Références:
-Journal, le Medium N°0073 du 26 mars 1er avril 2013
-ouvrage: Le Togo sous domination coloniale,(1884-1960) Université du Bénin(Lomé)
département d’histoire.

-Commission Vérité Justice et Réconciliation, Rapport final, volume1

-Amnesty International, April 1992 AI Index AFR 57/01/92

-Wikipédia


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