QUI EST VRAIMENT PAUL AHYI ???

Né à Abomey, au Bénin, en 1930, c’est dans la capitale togolaise Lomé qu’il est décédé en 2010.

Sculpteur, architecte, peintre, décorateur et auteur, Paul Ahyi est vite sorti de son pays puisque, dès 1949, on le retrouve déjà à Dakar où il est parti poursuivre ses études, jusqu’à son départ à Lyon en 1952. Dans la capitale des Gaules, il fréquente l’École des Beaux-Arts. Son assiduité et son talent lui permettent d’intégrer l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il reçoit en 1959, en plus de son diplôme, la Médaille et le premier prix de Peinture.

Arrive 1960, l’année de la proclamation de l’Indépendance. Le voilà qui dessine le drapeau du futur État du Togo. Un pas dans l’histoire de son pays, mais aussi dans l’histoire artistique du Togo avec le Premier prix de sculpture de son pays qui lui est décerné en 1965. Il a également eu à assister l’architecte français Coustère dans la construction du monument de l’indépendance du Togo, si original et particulier.

En 1970, il est fait Officier de l’Ordre du Mono, prestigieuse distinction du Togo, avant d’être fait Officier des Arts et Lettres et Commandeur des Palmes académiques françaises. De quoi comprendre que l’artiste est reconnu pour ses sculptures monumentales, y compris sa participation au Monument de l’Indépendance à Lomé. Et sa stature internationale est réelle au regard de ses sculptures et statues extérieures que l’on trouve au Vatican, au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et en Corée du Sud. Artiste aux multiples facettes, Paul Ahyi s’est essayé de brillante manière à la réalisation de bijoux, dans l’art de la poterie, dans la céramique et les tapisseries. Bref, toute une palette qui en dit long sur le mérite qu’il a aujourd’hui d’avoir un musée qui lui soit dédié.

PARLONS DE SES ŒUVRES !

-Togo Mon Cœur Saigne

Dans ce recueil de Poésie, Paul Ahyi revisite des poèmes écrits tout au long de sa vie. Ils évoquent aussi bien les élans patriotiques de la lutte pour l’indépendance que la tristesse et la révolte face aux violences politiques. Il nous invite à aller au-delà de nos différences pour des lendemains meilleurs.

-Paul Ahyi a publié de nombreux articles dans les cahiers de l’UNESCO, dans Sentier (Paris) et Entente (Abidjan)

-Parmi les éditions à tirage limité, Paul Ahyi a publié des compilations de ses études sur des sujets qui ont éveillé son attention. Ces compilations sont en général sobres en écriture mais très riches en documents photographiques et en dessins de Paul Ahyi. Parmi les titres publiés nous avons :

Le geste créateur I et II, Le dessin, La coiffure Africaine I et II.

-On estime à une trentaine, l’ensemble des œuvres publiques de l’artiste au Togo, aussi bien à Lomé qu’à Baguida, Togoville, Tsévié, Tchékpo Dédékpoé au sud, Tchébébé et Pagouda au nord du Togo. Ses interventions privées ont porté sur des fontaines, des escaliers, des vitraux, des ferronneries, des plafonds staffés, des sculptures ou de la peinture.

MUSEE EN SON NOM

À Lomé, Agnassan, le musée Paul Ahyi

Au-delà de son intérêt historique, le musée a lui aussi une histoire singulière. Son portail est gardé par les deux imposants visages d’un couple, éléments caractéristiques de son œuvre. L’architecte a dessiné une maison sculptée, vivante qui, sous ses airs modernes, dévoile la tradition des dieux et des ancêtres d’Afrique. Le projet a commencé au début des années 1990, explique sa veuve Charlotte Ahyi. « Au départ, ça devait être notre maison. Puis on a décidé d’en faire un musée », reprend-elle. Elle explique qu’en préambule de toute chose, son mari a construit les œuvres. Avant même d’avoir posé la première pierre de la maison, « il se disait qu’il ne serait peut-être plus là quand ce serait achevé, il était souvent malade », souligne Charlotte Ahyi. À l’intérieur du musée également appelé à être un espace de création et un lieu d’éducation artistique pour les jeunes Togolais sont exposées diverses pièces du peintre sculpteur. Cela dit, malgré la renommée de l’artiste, la famille Ahyi n’a pas disposé de grands moyens au moment de construire la maison. Alors l’édifice a pris du temps à sortir de terre. Depuis son décès, il y a presque dix ans, sa femme et ses enfants ont continué petit à petit. Si Paul Ahyi était le favori du général Eyadema, l’État n’a aucunement contribué à édifier le petit musée. « Je les ai contactés pour avoir des financements, mais personne ne m’a jamais répondu », se désole Charlotte Ahyi, fière de son défunt époux qu’elle considère « comme le seul artiste capable de faire de grandes œuvres ».

RESUME

– Né à Abomey (bénin) le 15 janvier 1930

– étudiant à Dakar de 1949 à 1952

– Commence l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon en 1952

-Reçoit en 1959 la Médaille et le 1er prix de Peinture ainsi que le Diplôme de l’Ecole National Supérieur des Beaux-Arts de Paris

– Il est l’auteur en 1960 du drapeau togolais

-Reçoit en 1965 le 1er prix de sculpture du Togo

-1970 est fait Officier de l’Ordre du Mono (Distinction Togolaise)

– En 1985 il est fait Officier des Arts et Lettres, Commandeur des Palmes Académiques Françaises

LE DRAPEAU TOGOLAIS, DES IDEES A LA CONCRETISATION !

Le drapeau togolais comme connu aujourd’hui a été adopté comme emblème de l’Etat Togolais le jour de son ascension à l’indépendance le 27 Avril 1960. Ce fut le 4 eme à avoir été adopté après celui du Togoland en 1914, celui de la République autonome du Togo de 1957 à 1958 et enfin un autre de 1958 à 1960.

Le drapeau togolais se compose comme suit.

Ses couleurs sont le vert, le jaune, le rouge et le blanc.

Le vert et le jaune forment cinq stries parallèles dont les première, troisième et cinquième en partant du haut sont vertes. Dans l’angle supérieur gauche figure un carré coloré rouge frappé d’une étoile blanche à cinq branches en son milieu.  

Les bandes jaunes représentent notre foi, mais aussi les ressources du sous-sol et marquent aussi notre maturité à faire face à un destin commun. Les vertes constituent la forêt et l’agriculture qui est l’élément propulseur de notre économie, mais aussi l’espérance. Le rouge évoque le sang versé par les martyrs de l’indépendance et tous les compatriotes morts pour la démocratie et l’Etat de droit. L’étoile blanche est comme un peu partout sur le continent africain le symbole de la paix, la lumière et l’intelligence. Ces sentiments et ces idéaux se trouvent exaltés dans l’hymne national et résumés dans la devise.

Rédigé par Akou Patience Drafor

Références: https://www.paul-ahyi.com/

Wikipédia

Primature togolaise : https://primature.gouv.tg/les-symboles-de-larepublique-togolaise/


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