S’il y’a des noms qui auraient dû rayonner dans l’histoire de l’indépendance du Togo, Anani Santos devrait faire partie de ceux ci. Malheureusement, sa grande discrétion ainsi que le manque de documentation à l’époque nous laisse très peu de traces de son passage et de son rôle dans l’histoire. Nous essayerons ici de vanter quelques uns de ses mérites aussi bien sur le plan politique qu’intellectuel.

Comme nous le disions, les traces de la vie d’Anani santos restent très floues, à tel point qu’il est quasiment impossible de trouver sa date de naissance. Cependant, sa vie politique a été très brève. Il a mené ses actions politiques entre 1950 et 1960.

Anani Santos est décrit comme étant un brillant intellectuel. Parmi les quatre premiers bacheliers du Togo aux côtés de Nicolas Grutnisky, Dr. R. AJAVON et A. AKAKPO, il poursuit ses études de droit en France et sort diplomé. Il deviendra par la suite le premier avocat du Togo et s’installera au quartier connu aujourd’hui sous le nom de Freau Jardin.

Il sera l’un des fondateurs de la Juvento aux côtés de Sylvanus Olympio. Par ailleurs, il sera le président du CUT en 1958. Conscient de son intellect et de sa passion pour la lutte indépendantiste, Sylvanus Olympio le nomme ministre de la justice de son gouvernement de 1958.

À cause de sa détermination et de son radicalisme, Anani Santos sera arrêté puis enfermé à la prison de Mango où il subira un traitement tellement inhumain que sa santé en sera irrémédiablement affectée. Affaibli, il sera contraint de se retirer de la scène politique afin de se consacrer à sa santé.

Aujourd’hui, il bénéficie d’une petite reconnaissance pour son dévouement. En effet, une place importante de l’histoire du Togo porte son nom:  la place Anani Santos anciennement connue sous le nom Freau jardin. Une reconnaissance minime comparée au rôle que cet homme a joué dans l’histoire du Togo.

Aujourd’hui, il est de notre devoir d’honorer la mémoire de ces hommes et femmes, mais aussi de rechercher et de conserver les informations sur leur vie afin de laisser une trace pérenne de leurs actions pour les générations futures.

Par MAHOUTO Kodjo Moise Rudy


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