Intellectuel et grand agriculteur de son époque, M. Mally avait été nommé ministre de l’intérieur par Sylvanus Olympio. Il continuait d’occuper ce poste jusqu’à l’assassinat de ce dernier le 13 janvier 1963.
Théophile Mally était l’un des grands combattants de l’indépendance du Togo. Ce dernier avait abandonné sa vocation à l’époque pour œuvrer pour l’autodétermination de son pays.
Et dans une déclaration sur l’assassinat du président Olympio, distribuée aux délégations participant à la conférence du groupe de Monrovia à Lagos, Théophile Mally avait accusé l’ambassadeur de France à Lomé, ainsi que deux officiers français servant dans les forces armées togolaises, d’être à l’origine du coup d’État togolais du 13 janvier. Il avait également accusé le président Kwame Nkrumah du Ghana d’avoir favorisé la création d’un mouvement subversif au Togo en distribuant de l’argent et des armes.
Disparition de Théophile Mally
Aux lendemains du coup d’Etat, Théophile Mally a dû s’exiler au Bénin (anciennement Dahomey) puis au Nigéria, après avoir tenté de renverser le président Nicolas Grunitzky.
À son retour d’exil en 1967 grâce à une amnistie générale décrétée par Gnassingbé Eyadéma qui a réussi son coût d’Etat, il devient conseiller du nouveau chef d’État. Il a également été membre du Comité centrale du Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti Etat de l’époque.
En 1973, il a été arrêté dans une affaire vraisemblable d’escroquerie et d’abus de confiance. Détenu à la gendarmerie nationale pendant trois semaines, il a ensuite été déféré à la prison civile de Lomé où son corps a été retrouvé sans vie dans sa cellule en 1973.
Sa disparition a amené le gouvernement à faire faire une autopsie, selon un communiqué publié dans le journal officiel du 22 mars 1973. Les résultats ne seront jamais communiqués à la famille.
Par EVEGNO Tekana Rodrigue
Références:
Gouvernement de Sylvanus Olympio
Togo news
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