Biyémi Brigitte Brym : Première Femme Magistrate et Pionnière du Droit et de l’Engagement Féminin au Togo.

Biyémi Brigitte Brym est une figure marquante de l’histoire juridique et politique du Togo. Première femme magistrate du pays, elle a su s’imposer dans un domaine dominé par les hommes et jouer un rôle clé dans la promotion des droits des femmes. Elle est une figure pionnière du système judiciaire togolais.

Née en 1931 à Lomé, aussi connue sous le nom de Biyémi Brigitte Brym-Kekeh après son mariage, elle effectue ses études primaires et secondaires au Togo, notamment à l’établissement qui deviendra plus tard le lycée Bonnecarrère. Passionnée par la justice, elle choisit d’intégrer le monde du droit et devient, au début des années 1960, la première femme magistrate du pays, marquant ainsi une étape majeure dans l’histoire judiciaire togolaise.

Biyémi Brigitte Brym gravit rapidement les échelons de la magistrature et accède au poste de présidente de la Chambre judiciaire de la Cour suprême du Togo. Cette fonction prestigieuse lui permet d’influencer de manière significative l’évolution du système judiciaire togolais.

Dans les années 1970, son engagement pour la cause des femmes est reconnu par le président Gnassingbé Eyadéma, qui la nomme secrétaire d’État aux Affaires féminines. Ce poste lui offre une tribune pour promouvoir l’émancipation des femmes togolaises et renforcer leur place dans la société.

En 1982, en reconnaissance de son engagement et de son rôle dans l’avancement du droit et des droits des femmes, Biyémi Brigitte Brym est élevée au rang de commandeur de l’Ordre du Mono, l’une des distinctions honorifiques les plus prestigieuses du pays.

Au-delà de ses fonctions officielles, Biyémi Brigitte Brym incarne un modèle de persévérance et d’engagement pour de nombreuses générations. Son parcours illustre la capacité des femmes à briser les barrières et à exceller dans des domaines historiquement dominés par les hommes.

Aujourd’hui encore, son nom reste un symbole de détermination et d’excellence dans l’histoire du Togo. Son travail a posé les bases d’une meilleure intégration des femmes dans la sphère judiciaire et politique togolaise, inspirant ainsi de nombreuses jeunes femmes à poursuivre leurs rêves et à s’engager activement dans la vie publique.

Écrit par ATAMAO Souméya.